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A VOS PLUMES ! Une histoire avec des mots imposés...

Festoyer, brillant, persévérance, Resto U et jalousie. Des termes qui n’ont rien à faire ensemble et pourtant…

De l’extérieur, le bâtiment ressemble à un OVNI avec ses faisceaux de lumières qui clignotent et percent un ciel sans étoiles. J’avance vers l’entrée où deux jeunes femmes attendent, un plateau à la main. Je choisis un verre empli d’un liquide rose brillant. Je pousse la porte. De la musique assourdissante retentit. Je me retrouve propulsée au milieu de centaines d’inconnus. Ils sont amassés autour de moi et menacent de renverser mon nectar. Ils ont l’air tellement enivrés, tellement heureux. Le temps semble s’être ralenti. Je les observe danser. Les courbes de ces corps en mouvement dans cet éclairage fluo... Ça scintille. C’est magnifique comme un tableau de Derain. C’est à la fois oppressant et réconfortant de faire partie d’un tout. Malgré la chaleur, je sens que mes cellules commencent à festoyer, elles veulent se joindre à la mêlée. J’aperçois le bar de l’autre côté. Encore un peu de ce délicieux cocktail m’aidera peut-être à vaincre ma timidité. Traverser cette foule n’est pas chose facile mais avec un peu de persévérance, je réussis à me frayer un chemin. Pendant que le serveur prépare ma potion magique, je remarque un garçon dans un coin, seul.

Il ne détache pas son regard d’une fille qui danse avec un autre sur la piste. Sa jalousie crève les yeux et contraste avec l’ambiance festive. Lorsque la fille se colle un peu plus à son partenaire, l’éconduit se lève et quitte la salle, l’air abattu. J’ai pitié, je veux le rattraper mais l’alcool a raison de mes sentiments altruistes. Les degrés montent et me donne le courage nécessaire pour profiter enfin de la soirée. Je danse, je chante avec des gens que je n’ai jamais vus de ma vie. C’est frénétique, excitant et génial !

La pandémie ne devait durer que deux ans mais les vagues se sont enchaînées et la promesse d’une fin prochaine se répétait inlassablement. Aujourd’hui, nous sommes en 2032. C’est terminé pour de bon. On peut enfin sortir, respirer, vivre. Sans masques, sans restrictions, sans gestes barrières. Pour fêter ça, l’université a décidé de transformer le resto U en boîte de nuit. On dit qu’on ne sait jamais ce qu’on a tant qu’on ne l’a pas perdu. Maintenant, je sais. Je n’avais jamais compris cet engouement pour les fêtes. C’est une bouée pour tous ses corps avides de contact. A nous la liberté !

Camille GOBELIN, L3 Histoire

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