L’université est un lieu de débats pour tous. Les sujets sont très variés, parfois en rapport avec les cours ou sur des faits d’actualités.
« Nous, on débat, on s’embrouille toute la journée parce qu’on n’a pas le même point de vue, mais c’est comme ça qu’on avance », déclare un étudiant. Sous le kiosque près de l’UFR de Lettres et sciences humaines, les discussions font bon train entre jeunes. En dehors des cours, ils discutent de sujets polémiques de l’actualité : la guerre en Ukraine, l’inflation ou encore une partie fine dans une caserne de pompier… Assis sur un banc, trois étudiants entament eux un sobat koz au sujet du mouvement LGBTQ+. « Moi, j’aime bien les gays, mais les LGBT je ne supporte pas », lâche un étudiant. Selon lui, la communauté au drapeau arc-en-ciel inventerait « des nouveaux mots » ce qui le perturbe… Ses amis réagissent, pas d’accord avec ses propos.
Lors d’une discussion, il est rare de réussir à convaincre une personne que son avis est le meilleur. Plusieurs étudiants rapportent que des amitiés ont été rompues à cause de débats. « Un débat, c’est quand plusieurs parties apportent leurs arguments et se complètent ; mais maintenant, les gens cherchent plutôt à détruire l’argument de l’autre », se désole un étudiant.
Il n’empêche, tous se félicitent que le campus soit un lieu d’échange et d’expression, qui « enrichit » leurs connaissances. Les profs et le contenu de leurs cours seraient d’ailleurs souvent à l’origine des débats.
Ève PATERBONNE