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L'être à part : Camilla Aréas

« Venir à La Réunion me faisait peur... »


Du Brésil à La Réunion en passant par la métropole, l’enseignante chercheuse en Info-Com, ex-journaliste, retrace les moments forts de son parcours de vie.

« Madame Areas » comme l’appellent ses étudiants, n’a pas toujours enseigné. Née au Brésil, d’une mère designer graphiste, d’origine portugaise, et d’un père philosophe, d’origine « indigène », Camilla Aréas fut d’abord journaliste. « Le fait que je sois arrivée là où je suis n’est pas un hasard dans un pays comme le Brésil, avoue-t-elle. Je fais partie de cette caste privilégiée qui a eu accès à l’université ». Camilla débute une licence d’info-com et une carrière journalistique en tant que stagiaire au sein du journal O povo (le peuple). Forte de cette expérience et grâce à ses 10 ans d’Alliance française pour apprendre la langue de Voltaire, elle intègre le quotidien national Jornal do Brasil. La jeune femme se spécialise sur la France, au sein de la rubrique internationale. Ce poste lui offre des opportunités extraordinaires : en 2007, elle part seule à Paris couvrir les élections présidentielles. Mais malgré tout, au bout de quatre années, « j’étais fatiguée des injonctions commerciales que m’imposait mon métier. » Elle arrête le journalisme et effectue un master en sciences politiques en métropole. Puis enchaîne avec un doctorat en info-com afin de devenir enseignante chercheuse.

Une fois sa thèse en poche, la jeune femme postule à différents postes ; au bout de quatre années, on lui en propose un à La Réunion. « Au départ, cette décision me faisait peur, car je ne connaissais rien de cette île, se remémore Camilla. Mais aujourd’hui je m’y sens comme chez moi ». Diversité religieuse et culturelle, métissage, histoire coloniale, nature exubérante, tout ou presque sur ce caillou de l’océan Indien la ramène à son Brésil natal. Elle met à profit les acquis de son pays pour tracer des parallèles avec le contexte réunionnais. « L’université de La Réunion, à la différence de celles de métropole, prête un plus grand intérêt à mes recherches, notamment sur toutes ses questions autour de l’histoire de la colonialité ». Volubile et pleine de vie, Camilla a le contact facile avec ses étudiants qui voient en elle « une femme passionnante et passionnée ».

Naomie Vidot, L3 info-com

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