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MYLÈNE LEBON-EYQUEM Directrice de composante, « un engagement fort »


La directrice de la faculté des Lettres et sciences humaines, Mylène Lebon-Eyquem, en poste depuis septembre 2021, s’ouvre sur ses fonctions et son parcours.


Dans un décor chaleureux, entre meubles anciens en bois, chaises en rotin et chapeaux de paille accrochés au mur, Mylène Lebon-Eyquem s’insère dans la longue liste des doyens de la fac des Lettres. Mais elle rompt la tradition en étant la première femme à la tête de la composante, succédant à Jean-Michel Jauze. L’enseignante reconnait le prestige du terme « doyenne » mais s’en affranchit car, pour beaucoup d’étudiants, il renvoie à l’image de « la plus âgée », ce qui n’a en fait rien à voir. D’où le terme préféré de directrice. Élue à l’unanimité en septembre dernier, elle dit être fière d’être soutenue par son entourage et d’avoir la confiance de ses pairs.

La directrice allie enseignement en linguistique, son cœur de métier, et recherche au LCF (Laboratoire de recherches sur les espaces créoles et francophones). « Je donne toujours des cours en sciences du langage, car il m’est inconcevable de ne pas enseigner », dévoile-t-elle. À un emploi du temps déjà chargé s'ajoutent donc 192 heures de cours annuelles, de nombreuses heures de corrections, et de multiples autres en recherche. Matinale, sa journée débute à 4h du matin et se termine à 22h. A son réveil, avant même de déjeuner, elle traite ses mails. A 7h du matin, elle répond aux appels et à 7h30, elle est à son bureau. Avant de se coucher, elle consacre encore 2h à ses courriels. En somme, être doyenne n’est pas de tout repos. Mylène Eyquem qualifie son devoir comme un « engagement fort » avant tout : « La rétribution financière n’est pas très élevée. Clairement, si nous faisons cela, ce n’est pas pour les sous. »

Originaire de Saint-Benoît, elle réalise la totalité de ses études sur l’île et obtient son Capes de Lettres. Enseignante durant dix-huit années, de la maternelle au secondaire, Mylène Lebon-Eyquem dit apprécier la diversité humaine et le respect mutuel rencontrés durant son parcours. Classes difficiles, élèves en bas âge, catégories socioprofessionnelles variées, son expérience dans l’enseignement lui est « bénéfique jusqu’à ce jour ». C’est avec ferveur que la prof tient les rênes de la fac et confie n’avoir aucun regret : « Ce n’est pas un hasard mais ce n’est pas non plus un objectif que j’ai en tête depuis toujours. J’ai su saisir les opportunités au fil de ma carrière. Je suis contente de mon parcours et ravie d’être là ».

La mère de famille rappelle que cette aventure est un travail d’équipe : « Je ne prends jamais de décision seule. Ce sont l’échange de points de vue avec les collaborateurs et le débat qui permettent de faire avancer. Alors, oui, je suis bienveillante mais extrêmement rigoureuse. Lorsqu’il y a des décisions à prendre, il faut trancher. »

Sa mission ? Donner un cap à l’UFR Lettres, qu’elle qualifie de « véritable vivier, empli de richesse culturelle ». Concrètement, son rôle est d’accompagner et soutenir les projets des enseignants et des étudiants. Pour ce faire, elle est chargée de valoriser les formations et les « soft skills » des jeunes : ces « compétences transversales » constituent un tremplin pour leur insertion professionnelle. « L’objectif est de répondre aux demandes de plus en plus pressantes d’entreprises, qui souhaitent recruter des personnes capables d’être créatives et flexibles, de manager et communiquer. »

Comblée de pouvoir travailler avec sa « chère équipe », elle n’envisage, pour l’instant pas, de devenir présidente de l’université, la « forte dimension politique » à cette échelle ne l’attirant pas. Proche de ses étudiants, Mylène Lebon-Eyquem met un accent particulier sur l’écoute de ces derniers. « Je suis engagée auprès d’eux, par passion, et ma porte leur est toujours ouverte », promet-elle, toujours souriante.

Hawa LOCATE, L3 Infocom

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