Stéphanie Consolo a le statut de « Past » à l’université. Ces enseignants sont des professionnels qui enseignent à la fac leur métier aux étudiants, en l’occurrence la communication.
Titulaire d’un baccalauréat littéraire, la trentenaire voulait devenir journaliste. Stéphanie Consolo se lance alors dans une licence infocom à Lyon 2. Une fois le diplôme obtenu, elle s’inscrit dans une prépa en journalisme. Confrontée à la réalité du métier, suite à un stage chez Réunion la 1ère, la jeune femme se rend compte qu’elle a embelli la profession de
journaliste. « Il y avait un fossé entre l’image et la réalité du métier qui m’a déçue », avoue
Stéphanie, avec nostalgie. Perdue, la trentenaire décide alors de prendre une année sabbatique au Mexique, durant laquelle elle se remet en question. « C’est à mon retour que j’ai su que je voulais faire une licence de philo ». Puis la jeune femme rentre à la Réunion et candidate pour le master d’information-communication. Diplômée, elle travaille ensuite dans des agences de communication, depuis maintenant 12 ans.
Pourquoi avoir candidaté en tant que Past (Professeur Associé en Service Temporaire) à
l’université ? « J’avais besoin d’insuffler un nouvel élan à ma carrière. C’est un travail qui
me plaît beaucoup, c’est très enrichissant ! », s’exclame-t-elle. Cela fait deux ans que Stéphanie intervenait à l’université, en tant que chargée d’enseignement vacataire. Le vacataire est un agent recruté pour accomplir une tâche précise, ponctuelle et limitée et est rémunéré à l’heure. Puis une collègue de son agence de pub, Virginie Lerat, a quitté son poste de Past ; Stéphanie tenta alors sa chance et fut acceptée.
Past, c’est être le professeur référent dans une spécialité, et effectuer 96h de cours sur une année. Le reste du temps, il faut recruter des intervenants pour animer les autres TD, gérer les stages, entretenir les relations avec le monde du travail. Selon Stéphanie, par ailleurs jeune maman, c’est « un métier plein de responsabilités, un travail que je découvre encore, je n’exerce que depuis septembre. Il faut aimer ce que vous faites. Ne pas se laisser dépasser, et aménager son emploi du temps ». Un vrai challenge !
Esther LOUISE
Rachel BABOU-CARIMBACASSE