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Théâtre de l'université. Qui était Vladimir Canter


On passe devant chaque matin, pour se rendre à la cafétéria ou à la fac des sciences. Qu’on vienne y regarder des films ou des pièces de théâtre, écouter de la musique ou assister à des conférences, le théâtre de l’université est un élément culturel important du campus. Que connaissons-nous de son nom : Vladimir Canter ?

La salle Canter s’attache à valoriser la diversité artistique en proposant chaque semaine, une nouvelle programmation. Les tarifs étant toujours proches de zéro « dans le souci de rendre la culture accessible aux étudiants ». Cependant, si les spectacles sont communiqués régulièrement via le site internet du lieu ou par le biais d’affiches publicitaires, aucune information n’est donnée sur le choix de ce nom : Vladimir Canter.

On pense à une personnalité publique, un comédien célèbre ou un écrivain connu. Pourtant, Vladimir Canter était comme nous, un étudiant de l’université. Né en 1978 à Thessalonique, ville portuaire grecque, il décède dans un accident de voiture le 12 mai 2001 à Saint-Denis alors qu’il n’est qu’âgé de vingt-trois ans. De son nom complet, Vladimir Karl Léon Cauteruccio dit Canter il passe une partie de son enfance en France métropolitaine avant de « fuir le racisme que sa famille y aurait subi », assure un article du journal Témoignages. Le jeune homme s’installe alors à La Réunion et suit une licence de mathématiques à Saint-Denis.

Dès son arrivée à l’université, le jeune homme se montre très investi dans la vie universitaire. Premier étudiant à être élu vice-président au Crous, il veut faire de l’université un lieu attractif où la culture serait mise en avant. Suivant ses convictions, il organise le premier festival des jeunes de l’Océan indien en 2000. Toute sa vie durant, il a œuvré pour un monde plus juste. « Notamment sensibilisé aux discriminations raciales ou de classes sociales » poursuit le journal, il s’est battu « pour dépasser ses propres limites » et fonde l’Arace, une association réunionnaise visant à l’amélioration des conditions de vie des étudiants.

Avant de nous quitter, il milite pour la construction d’un théâtre qui permettrait l’accès à la culture sur le campus universitaire. Le bâtiment est terminé et inauguré l’année suivant sa mort. Sa famille ne souhaitant pas revenir sur ce drame, les informations le concernant restent peu nombreuses.

Charline Grondin



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